Star Académie parle-t-elle vraiment « sans fausses notes » ?

Tout le monde connaît Star Académie. Cette émission, adaptée de la version française, est en onde depuis 2003 et possède un taux record de cotes d’écoute. Juste cette année, l’émission rendant hommage à la défunte Whitney Houston a attiré plus de 2 111 000 auditeurs. Bon, d’accord, c’est peu à comparer les Grammy qui ont retenu l’attention de plus de 39 millions de personnes…mais tout de même! 26 % des québecois avaient les yeux rivés sur leurs écrans pour regarder (et entendre) des jeunes chanter, ce n’est pas peu dire!

On peut donc conclure que Star Académie n’a aucun problème de notoriété. Tout au long de nos billets, nous avons fait ressortir les différents objectifs recherchés par l’organisation de concours : le plus communément utilisé étant celui de se faire connaître auprès de notre cible.  Alors pour quelles raisons Star Académie a-t-elle mis sur pied le concours : Parler sans fausse note?

Et de un, de deux, de trois…

Premièrement, identifions sa clientèle visée : tout étudiant âgé de 13 ans et plus, allant dans un établissement scolaire secondaire. Autrement dit, des « consommateurs d’images » qui comptent déjà parmi ses auditeurs. Elle ne privilégie pas l’élargissement de ses parts de voix.

Deuxièmement, regardons l’implication requise pour participer au concours : l’écriture de court texte (entre 101 et 600 mots) qui répond à la question « Avec l’une des bourses Quebecor décrites ci-dessous, quelle activité parascolaire organiserais-tu pour ton école, afin de promouvoir la langue française ? »

Cependant, il est difficile de qualifier l’implication sans la comparer avec [1] les prix offerts et [2] les chances de gagner : les 50 (!) finalistes remporteront tous une tablette électronique Samsung, combinée avec une connexion de 6 mois et un crédit de 250$ en livre électronique… (la concentration des médias à tout de même un peu de bon si vous voulez mon avis!)

 

De plus, les finalistes auront la chance de gagner le premier prix de 15 000$ en argent, ou deux prix de 10 000$ qui devront utilisés dans le cadre d’un projet parascolaire visant à promouvoir la langue française. Comme Mylène l’a si bien démontré dans son billet « Tout est une question de prix », il est possible de conclure que l’implication est relativement raisonnable en comparaison aux prix, et est bien adaptée aux différents niveaux de connaissances des participants.

Troisièmement, le sujet s’inscrit dans un angle très social, visant à promouvoir la langue française auprès des jeunes et à les conscientiser aux conséquences positives de leur implication dans leur communauté.

Allez, on résume!

Finalement, le concours :

• s’adresse à une cible déjà rejointe, avec des outils de communication adaptés à leur habitude de consommation média (Internet!)
• est facilement accessible et ne nécessite pas trop d’implication
• incite à la participation avec des grands prix intéressants et plusieurs prix secondaires attirants.
• est développé sous un thème à connotation sociale

Alors on conclut que…?

Grâce à ce concours, Quebecor recherche, par l’entremise de la popularité qu’occasionne l’émission Star Académie, à bonifier son image d’entreprise. En effet, selon le dernier sondage de Léger Marketing sur les sociétés les plus admirées « Quebecor compte parmi les grandes entreprises les moins aimées des Québécois ».

Selon vous, est-ce que ces efforts vont porter « fruits » ou  leur « bonne intention » sera-t-elle démasquée?

– Christine